Pourquoi chaque année après un printemps très prometteur, une fois l’été venu, nous nous stoppons net dans notre lancée pour ensuite accuser le coup jusqu’au printemps suivant ? (1ère partie)

Collage of four pictures representing each season: spring, summer, autumn and winter.

Nous avons besoin d’une nouvelle intelligence des saisons. J’estime en effet qu’il est temps que nous sortions des schémas établis et reconsidérions collectivement notre rapport aux saisons, aux vacances, aux périodes d’activité et d’inactivité qui ponctuent l’année civile. Car non, l’été n’est pas propice à une longue période d’inactivité. C’est même surement tout l’inverse et à force de ne pas nous questionner sur ce que l’été peut pour notre croissance personnelle et collective, tout en l’assimilant unilatéralement à une période de vacances, nous laissons passer les bienfaits que cette saison est en mesure de nous offrir et que nous n’avons jamais véritablement explorés. Pire nous cassons la dynamique naturelle dans laquelle les 4 saisons nous entrainent malgré nous et compromettons en conséquence chaque année notre avancée en tant que société et en tant que civilisation.

Chaque année, alors que le mois de juin s’installe, c’est un constat que je fais et dont la pertinence me saute particulièrement aux yeux aujourd’hui alors que je viens d’initier une activité freelance en avril dernier en tant que créateur de sites web : lorsque le printemps arrive partout les projets et l’enthousiasme renaissent de concert et pourtant ils vont subir un coup d’arrêt net durant l’été.

Parce que l’été, spécialement au mois d’août mais pas que, je pense aussi à juillet, l’activité s’arrête quasi complètement. Une majorité des français ne sont plus en activité puisqu’ils sont en vacances. Vous pouvez dans le cadre professionnel tenter de joindre des personnes à cette période de l’année mais vous êtes quasi certains qu’il n’y aura personne ou sinon un message par retour pour vous annoncer que « je suis en congés du (date) au (date), merci de me laisser néanmoins un message, j’en prendrai connaissance dès mon retour ».

Cela vous parait normal ? Cela l’est ! Oui parce que l’on veut profiter alors du soleil et des températures agréables pour s’évader, faire une pause et espérer recharger des batteries pour alors repartir de plus belle ensuite. Qui pourrait être contre cette idée alors que l’on est souvent le restant de l’année le nez dans le travail et le quotidien ? Sans être contre j’aimerais nous sensibiliser au fait que cette habitude est contre-productive et même nuisible.

Selon mon observation s’arrêter en été alors que le printemps a été synonyme de nouveau départ ou selon le contexte personnel de coup de boost est une gageure que l’on paye très cher le restant de l’année. Personnellement je ne stoppe pas l’avancement de mes projets l’été parce que je ne veux pas ensuite devoir en payer le frais le restant de l’année jusqu’au printemps prochain. Cet été je vais être affairé à mes projets. Je ne lâcherai pas la barre pour ensuite m’apercevoir que le navire s’en est allé dans des contrées que je n’avais pas planifiées.

Ma remarque est totalement subjective et ne concerne que moi ? Cela se pourrait mais songez simplement que nous ne sommes pas différents de la nature qui nous entoure et que le printemps -sans doute l’avez-vous remarqué vous-mêmes dans vos projets- c’est bien l’époque du nouveau démarrage, de la nouvelle sève. Tout s’expand. Les jours rallongent, les températures redeviennent clémentes. La nature se réveille et se refait une beauté en nous éblouissant de milles et unes nouvelles pousses qui écloront en de magnifiques fleurs. Les individus reprennent goût au sport, aux sorties, au bricolage, au rangement. Puis ensuite vient l’été qui confirme ce qui a été débuté au printemps : le murissement, voire parfois même la récolte ; le fauchage des blés. Et donc il n’est pas question de s’absenter sous peine de devoir récolter des fruits laissés sur l’arbre qui auront eu le temps de murir au delà du raisonnable jusqu’à pourrir ou dans le meilleur des cas de mûrir jusqu’à la limite du raisonnable. Il se peut que cette récolte tardive nécessite donc un tri lequel est une charge supplémentaire ensuite arrivé à l’automne qui est censé être le temps des dernières récoltes (les vendanges) et du tri et de l’entreposage ou stockage, avant l’arrivée de l’hiver où les conditions naturelles et la nature endormie nous oblige à vivre sur nos réserves. Cet hiver traversé de part en part par des intempéries invite à la nécessité de laisser passer et de… se reposer à moins que l’on veuille se confronter à des conditions naturelles extrêmes, tel que le froid glacial, conditions qui en puisant dans nos réserves naturelles accumulées le restant de l’année finiront par nous fatiguer au delà du raisonnable et finalement nous vider de notre énergie.

Je le pense : l’hiver est la véritable saison du repos et de la récupération. J’oserais dire d’une certaine forme de laisser-aller et pour mieux se désengager d’une année passée riche d’expériences et d’investissements qui a pu causer une certain forme d’accumulations. Or si l’on n’y prend garde ces accumulations peuvent causer un trop plein, une saturation. L’hiver c’est le temps d’un certains laisser-aller donc -à ne pas confondre avec un abandon ou un je-m-en-foutisme- pour guetter d’autant mieux l’arrivée des prémices d’un retour du printemps qui souvent donnent des signes de son retour subrepticement, tels des frémissements qui sont autant d’invitations faites pour remonter sur sa planche et se préparer à la nouvelle vague qui nous portera et nous élancera sans efforts si elle est prise au sérieuse suffisamment tôt vers de nouveaux frissons, une nouvelle énergie, un nouvel élan.

Si je devais résumer notre manière de fonctionner en tant que société, je dirais qu’après une période de stagnation et d’engourdissement (l’hiver) nous bénéficions d’un élan nouveau, sans même parfois nous en rendre compte (le printemps) puis d’un seul coup nous allons délaisser cette nouvelle énergie qui nous portait pendant plusieurs mois pour la laisser retomber parce que nous allons décider de profiter de cette accumulation d’énergie pour … ne plus rien faire ou alors pour la dilapider dans des activités totalement en dehors de celles qui nous importent le restant de l’année. Une fois que nous aurons bien consommer cet arrêt brutal et soudain, nous allons revenir sans nous soucier de savoir si le contexte sera toujours propice à une énergie entrainante et nourrissante mais juste parce qu’il faut revenir (la rentrée) et c’est là où nous allons découvrir qu’il va falloir finalement prendre sur nous, courir et nous dépenser pour rattraper et compenser la longue période d’arrêt estivale et jusqu’à l’épuisement, épuisement qui vient notamment du fait que nous ne pouvons plus être soutenus par l’énergie ambiante car justement l’ambiance générale est déjà au ralentissement et au stockage des ressources (l’automne) et puis très vite à l’arrêt et à l’attente (l’hiver).

Sommes-nous censés agir collectivement de cette manière ? Je pense que c’est tout l’inverse. Nous faisons preuve d’ignorance et d’aveuglement.

Alors comment faire pour ne pas s’arrêter l’été et profiter des bienfaits de cette saison tout en adoptant une attitude qui permette récupération et rechargement de nos ressources individuelles et par extension collectives ?

Il n’y a pas de réponse absolue, c’est à dire, de réponse qui ferait office de vérité pour tout le monde, j’en conviens mais dans une 2ème partie je prévois de vous livrer des pistes qui sans être parfaites ni révolutionnaires en soit offrent une voie qui mérite que l’on s’y intéresse et l’explore pour en retirer des bienfaits.

 

Crédit photo : Zuberka – IstockPhoto

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